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Pollution de l’eau et impact sur la santé et l’environnement au Maroc

Sommaire

  1.    Les ressources naturelles en eau au Maroc

  2.   Qualité des eaux au Maroc,

  3.   Les principales causes de la pollution de l'eau au Maroc,

  4.   Impacts de la pollution sur l'environnement,

  5.   Coût de la pollution de l’eau au Maroc,

  6.   Organismes en charge de l’eau au Maroc,

  7.    Lutte contre la pollution au Maroc,

  8.    Recommandations. 

  

  • 1. Les ressources naturelles en eau au Maroc :

 

Au total, le potentiel des ressources en eau est estimé à environ 20 milliards de m3/an dont 16 milliards en eaux de surface (rivières, barrages) soit 730 m3 /habitant/an. et 4 milliards en eaux souterraines (nappes phréatiques, puits et forages). Plus de la moitié de ces ressources est concentrée dans les bassins du nord et le Sebou couvrant près de 7% du territoire national

2) Qualité des eaux au Maroc :

2-1) Qualité des eaux de surface

 

   18% des eaux de surface sont moyennes, 43% sont bonnes, 3% sont excellentes, 16% sont mauvaises et 20% sont très mauvaises.    

 

2-2) Qualité des eaux souterraines :

 

   56% des eaux souterraines sont moyennes à bonnes et 44% sont mauvaises.

3)  Les principales causes de la pollution de l'eau au Maroc

 

Les eaux usées domestiques et industrielles qui sont rejetées sans traitement,

 

   La qualité des eaux est souvent altérée par  la pollution d’origine domestique (eaux usées ménagères chargées de substances indésirables comme la matière organique, détergents et solvants), industrielle (substances organiques et métaux lourds).


   93 % de ces produits sont évacués, soit par les eaux de ruissellement dans les eaux de surface (mer, rivière), ou encore entrainés par les eaux d’infiltration dans les nappes phréatiques. En conséquence, ces polluants vont porter atteinte tant à la santé publique qu’aux réserves halieutiques.

  •  

  • Les déchets solides qui sont rejetés dans les cours d’eau ou enfouis dans les décharges.

  •  

   Les eaux d’infiltration s’écoulent à travers les déchets solides enfouis dans les décharges. Ces eaux, qui se chargent en matières nuisibles tant organiques que minérales, sont connues sous le nom de lixiviats. Ces derniers, peuvent polluer tant les eaux souterraines (cas de la décharge de Médiouna, Casablanca) que les eaux de surface (cas de la décharge de Mohammedia).

  •  

  • Le manque d’épuration des eaux usées,

  •  

  • Le retard important en équipement en réseaux d’assainissement des villes,

  •  

  • Le problème de pollution des eaux souterraines principalement par les pollutions d’origine agricole (Engrais chimiques et pesticides),

  •  

    La pollution des eaux d’origine agricole est généralement liée aux nitrates ou aux phosphates dus aux apports massifs et pas toujours parfaitement dosés des engrais et potentiellement des pesticides,

 

  • La surexploitation des nappes d’eau souterraine, par le développement des pompages au-delà des limites autorisées.  

  •  

  • La surexploitation de la nappe phréatique au-delà de ses capacités de recharge a en effet causé un déficit hydrique.

  •  

  • Le retard dans l’application des textes  de la Loi 10-1995 sur l’Eau.

  •  

4)  Impacts de la pollution sur la santé et l’environnement

 

  • Maladies hydriques:

  •  

   La pollution des eaux peut engendrer diverses maladies telles que le choléra, la typhoïde, l’hépatite, la bilharziose et les intoxications chimiques.

  •  

  • Risques de détérioration de la faune et de la flore,

  • Surcoût du traitement des eaux pour l’alimentation humaine.

  •  

  •  

5)  Coût de la pollution de l’eau au Maroc

 

   Les coûts de la dégradation des ressources en eau (surcoûts de traitement de l’eau potable, soins médicaux des maladies hydriques et décès prématurés) ont été estimés par la Stratégie Nationale pour la Protection de l'Environnement et le Développement Durable à environ: 14 milliards de dirhams.

 

6) Organismes en charge de l’eau au Maroc

 

    Au niveau national, le Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat est chargé de formuler les orientations générales de la politique nationale de l’eau.

 

  •  

  • Le Ministère délégué chargé de l’eau,

  • Agences Hydrauliques,

  • L’Office National de l’Eau et d’Electricité ONEE- Branche eau,

 

 

  • Le Ministère délégué chargé de l’environnement,

  •  

  •                                           Le Ministère de l’intérieur:

  • Les communes, La Lydec, Redal, Amendis et les autres Régies.

  •  

7) Lutte contre la pollution des eaux au Maroc

 

  • L’épuration des eaux usées urbaines et industrielles,

Construction des stations d’épuration: Marrakech, Agadir, Fès, et autres….

Inauguration de la station d’épuration de Marrakech

Rejet des eaux usées brutes sans traitement dans la zone Est de Casablanca (Sidi Bernoussi)

    Les rejets actuels des eaux usées de la zone est de Casablanca sont déversés en mer à l’état brut. Le projet antipollution de ce secteur vise à prétraiter les eaux et les rejeter à travers un émissaire marin.

Le coût de ce projet est estimé à plus de 1,4 milliard de DH HT.

  • Programme d’épuration des eaux usées industrielles (Aide financière de l’état)

L’état finance 40% du montant d’investissement pour construire des stations d’épuration des eaux usées industrielles,

Cas de l’usine des Brasseries du Maroc à Fès

Traitement des eaux pour produire de l’eau potable

Station de traitement Bouregreg à Rabat

  • En période de sécheresse, économie dans l’utilisation des eaux,

  • Suivi et contrôle des eaux en continu,

  • Ne pas rejeter dans les cours d’eau les déchets solides,

  • Optimisation de l’utilisation des engrais et des pesticides en agriculture.

  •  

  9) Recommandations 

 

  • Protection des ressources en eau souterraines et de surface:

  •  

    Mise en place des stations d’épuration des eaux usées urbaines et industrielles,

    Optimisation de l’utilisation des engrais en agriculture

  •  

  • Sauvegarde des zones sensibles : Aménagement des bassins versants, oasis, zones humides, lacs naturels et littoral.

  •  

     Exemple de Mohammedia: interception, collecte des eaux usées et rejet par émissaire en mer (Sidi Bernoussi)

  •  

  • Mobilisation des ressources en eau non conventionnelle :

  •  

    Dessalement de l’eau de mer : 400 Millions de m3/an. Le Maroc a été l'un des premiers pays au monde à avoir fait appel à la technologie de dessalement d'eau de mer. La première station a été installée en 1975 à Tarfaya. Plusieurs villes sont équipées d’unités de dessalement de l’eau de mer telles Laayoune et Tantan. La station d’Agadir sera opérationnelle fin 2016.

 

    Captage des eaux de pluie,

 

     Déminéralisation des eaux saumâtres,

     La réutilisation des eaux usées épurées : 300 Mm3/an

  • Renforcement des infrastructures comme les barrages non seulement pour l’irrigation et l’alimentation en eau potable mais aussi pour la protection contre les risques d’inondations.

Ibrahim M. F  et Mehdi C

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