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Les algues au MAROC

Sommaire :

 

I - Les différentes espèces d’algues au Maroc

 

 

 

II -Utilisation des algues au Maroc

 

 

III - Impact de la récolte des algues 

 

IV - Conculsion

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I -Les différentes espèces d’algues au Maroc

 

   Plus de 500 espèces d’algues dont les algues vertes, les algues brunes et les algues rouges peuplent les côtes marocaines.  La principale espèce d’algue exploitable au Maroc se nomme Gelidium sesquipedale ou Algue rouge d’où son nom « Or rouge ».Cette dernière se développe le long de la cote atlantique marocaine. La majeure partie des algues récoltées et fournies à l’industrie de transformation provient de la zone maritime d’El Jadida-Jorf Lasfar.

 

   Les algues rouges sont victimes de surexploitation. Le Maroc, premier fournisseur en algues rouges est pris entre deux feux, d’une part assurer la survivance des pêcheurs et d’autre part assurer la biodiversité. L’exploitation et la récolte de ces algues ne sont officiellement autorisées que pendant les trois mois de l’été. A noter que le littoral marocain a perdu plus de 40% de ses réserves entre 1999 et 2004.

 

II- Utilisations des algues.

 

   Chaque année, le Maroc dépense des milliards de dollars pour importer du pétrole ou du gaz de l’étranger. Le Maroc a mis en place à Rabat, en 2007, un centre de recherche scientifique, MAScIR  (Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and Research) au sein duquel de jeunes étudiants doctorants travaillent sur la mise en place d’un processus permettant  l'obtention de biocarburants de troisième génération à partir de micro-algues marines d'origine marocaine.

Jeune doctorante au centre de recherche scientifique MAScIR

   L’algue rouge est utilisée dans les gélifiants, elle se présente alors sous la forme d’une poudre blanche, l’agar-agar qui permet de gonfler l’estomac et tempérer l’appétit.

 

  Traditionnellement utilisé dans l'alimentation japonaise, cet extrait d'algue possède de nombreux atouts si vous souhaitez perdre du poids. Quant à son apport calorique, il est  proche de zéro. A partir de l’algue rouge, on peut aussi extraire de l'huile nutritive, souvent achetée par de grands restaurants et utilisée dans la cuisine gastronomique.

 

   Au Maroc, existaient trois usines de transformation pour extraire de l’agar-agar. Maroc-Agar à Casablanca a fermé en 2004. L’usine Almar n’est plus opérationnelle depuis 1999.

 

   Seule Setexam à Kénitra est toujours opérationnelle. L’agar-agar issu des algues est utilisé dans la pharmacologie, la biologie, la cosmétologie et dans des produits de consommation.

Algue rouge transformée en poudre blanche, l’agar- agar.

III- Impact de la récolte des algues

 

   Comme citée précédemment, la principale algue exploitée au Maroc est l’algue rouge. Cette dernière est menacée d’extinction à cause d’une importante surexploitation. En effet, les indicateurs font état d’une considérable baisse de la densité et de la biomasse sur le littoral d’El Jadida zone principale de culture. La ressource est exploitée anarchiquement et majoritairement sans autorisation.

 

   Les ressources en algues constituent un atout majeur pour la région d’El Jadida qui reste la zone d’exploitation la plus importante au Maroc. Les quantités débarquées, dépassent, selon les chiffres officiels les 8.000 tonnes sèches par an alors que normalement ces quantités ne doivent pas dépasser les 5.000 tonnes. Le quota global à l’export est désormais plafonné à 6.040 tonnes autorisées dont 1.208 tonnes d’algues brutes et 805 tonnes d’algues transformées en agar-agar.

 

   La région d’El Jadida, réputée pour ses 150 kilomètres de côtes très riches en algues, est submergée par une armada de plongeurs et de canotiers, locaux et venants d’ailleurs, durant les trois mois d’été où la récolte est autorisée légalement. Pendant cette période d’activité, un plongeur peut assurer un revenu de 3 à 4 millions de centimes. Cela dépend des prix des algues humides qui varient normalement entre 2 et 3 DH le kg. Les sèches atteignent facilement 8 DH le kg. 

IV- Conclusion :

 

   Ce travail nous a permis d’enrichir notre culture générale et en particulier de mieux connaitre les ressources et les richesses du Maroc dans le domaine des algues.

 

   Le Maroc est l’un des principaux fournisseurs d’algues rouges, malheureusement leur surexploitation contribue à leur disparition de façon alarmante. Les autorités marocaines ont dû intervenir pour assurer la survie de l'algue en limitant leur période de récolte.

 

   « Faire vivre des pêcheurs, des plongeurs et leurs familles, ou alors préserver l’exploitation des algues rouges, ceci est un autre débat ! »

Othmane S  et Hamza T

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